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Sortir de la spirale souffrance au travail

Sortir de la spirale souffrance au travail, plainte individuelle et instrumentalisation

Dans les sociétés qui cherchent constamment des gains de productivité, les organisations de travail sont en perpétuelle transformation. Face à ces changements, les collaborateurs, cadres ou non cadres, peuvent utiliser la notion de stress pour objectiver leurs difficultés et exprimer leur mal-être.

 Mots clés de l'article : Stress au travail

Parce qu’il correspond à une catégorie bien identifiée, le terme stress sert à formaliser une difficulté, plus difficile, elle, à identifier. Il s’agit donc, pour les collaborateurs, de mobiliser un concept balisé pour alerter sur leur difficulté à faire face à la demande professionnelle : complexité accrue, surcharge, nouveau process, exigence de nouvelles compétences, etc.

Faute de connaissance et de compréhension du stress, le manager peut percevoir ce stress, qui sert de moyen d’alerte, non comme l’expression d’une difficulté réelle mais comme une plainte infondée. Il peut ainsi se laisser gagner par l’idée que son collaborateur ne sait pas gérer son stress, qu’il ne veut pas faire d’effort ou qu’il cherche des excuses pour éviter des contraintes, pour résister au changement ou encore qu’il cherche à obtenir des aménagements avantageux. A partir de là, peut s’engager une spirale : la plainte engendrera un recadrage qui augmentera le malaise qui nourrira des reproches mutuels et l’absence de régulation produira de la défiance qui accroitra les difficultés, etc.

L’expérience montre, comme l’explique Dominique Lhuilier, psychologue du travail, que « le stress, fléau moderne », doit être compris par les entreprises « comme un phénomène signifiant, un modèle explicatif majeur pour donner forme et exprimer le mal-être ressenti dans l’expérience au travail » (2006). Des plaintes répétées liées au stress sont un mécanisme de défense, une façon pour le salarié d’exprimer qu’il se met en retrait pour ne pas souffrir davantage. Le désengagement qui est une forme de rupture entre une personne et son travail, est toujours lourd de conséquences pour le salarié (perte d’intérêt, de sens, d’estime de soi, etc.) et pour l’entreprise. Plus le stress est présent et augmente dans une structure, plus la performance diminue. C’est pourquoi il est essentiel d’y remédier.

Afin d’écarter l’idée d’instrumentalisation du stress, deux conditions doivent être remplies :

  • ne pas minimiser la situation des collaborateurs en projetant ses propres capacités d’adaptation et de résistance au stress ;
  • ne pas considérer qu’un mal-être provient d’une incapacité du salarié au travail ou à gérer la pression mais qu’il résulte d’une situation de travail devenue difficile.

Sortir de l’équation : « un problème égal une personne défaillante » est une petite révolution managériale. Avec ce changement de perspective, la question est centrée sur l’activité, la situation de travail et toute sa complexité faites de tâches variées, de contraintes intrinsèques et extrinsèques, de sens, de relations de confiance, de multiples interactions croisant des dimensions individuelles et collectives. En interrogeant les situations de travail, les rares cas d’instrumentalisation sont rapidement décelés et réglés. Bien plus aisément qu’en accusant un salarié d’une manipulation qu’il ne peut naturellement pas avouer.

Cette approche positive des problématiques de stress et du mal-être suppose des managers et des ressources internes (RH, CHSCT, direction, service de santé, etc.) formés au stress, à ses mécanismes et dotés d’outils d’analyse de situation de travail et de résolution de problème afin de renouer rapidement avec une dynamique bien-être, santé et performance.

Pour vous aider à mieux comprendre les risques psychosociaux, tels que le stress, présents au sein de votre entreprise, proposer une méthodologie de travail pour les gérer efficacement, et réfléchir à des solutions pérennes pour les prévenir de manière progressive et efficace, les Editions Tissot vous conseillent leur documentation « Risques Psychosociaux ».

Benjamin Gay


Vous n'allez plus recevoir de fiche de paie

Par  12/08/2016 à 07:41 | 9 715 Vues

Dès 2017, les employeurs pourront remettre des bulletins de salaire électroniques sans l'accord du salarié. À lui de s'y opposer.

Ce sera au salarié de s'opposer explicitement au bulletin de salaire électronique (c) Shutterstock

Le retard de la France

Le bulletin de paie électronique existe depuis 2009. Mais l'employeur devait impérativement obtenir l'accord préalable du salarié. La loi travail, publiée le mardi 9 août 2016 au Journal officiel change la donne.

Ainsi, à compter du 1er janvier 2017, les entreprises pourront se passer de cet accord. Ce sera au salarié de s'y opposer, de préférence par écrit. 
La France était très en retard comparé à ses homologues européens quant à la dématérialisation des bulletins de salaire : seulement 15 % en 2015, face à l'Allemagne (95 %), la Grande-Bretagne (73 %), l'Italie (57 %) et la Belgique (54 %).

Un espace numérique personnel

L'article 54 de la loi travail est ainsi rédigé : « Sauf opposition du salarié, l'employeur peut procéder à la remise du bulletin de paie sous forme électronique dans des conditions de nature à garantir l'intégrité, la disponibilité pendant une durée fixée par décret et la confidentialité des données ainsi que leur accessibilité. »

Pour des raisons de sécurité des données, le bulletin de salaire sera hébergé sur un compte personnel en ligne protégé par un mot de passe. Le salarié pourra le consulter, l'archiver, le transmettre par voie électronique ou le télécharger sur son ordinateur.
Ce document devant être conservé toute sa vie, nous ne saurions que recommander de l'imprimer pour disposer d'une copie papier, plus facile à gérer pour ceux qui maîtrisent mal l'informatique.

Par  01/09/2016

Les pirates ont attendu quatre ans pour exploiter la gigantesque base de données de Dropbox qu'ils avaient réussi à hacker.

68 % des comptes Dropbox de l'époque ont été piratés. (c) Shutterstock

68 millions de mots de passe ont été volés et mis en ligne

Le site Dropbox, qui permet de stocker ses fichiers et documents en ligne, a été victime d'un piratage en 2012. On ne connaissait pas précisément l'ampleur du vol de données. C'est désormais chose faite : cette semaine, les hackers ont mis en ligne les 68 millions de mots de passe et d'identifiants volés. Alors même qu'en 2012, Dropbox ne comptaitque 100 millions d'utilisateurs dans le monde ! La brèche est donc géante.

Heureusement, Dropbox a eu le temps de prendre des précautions pour limiter la probabilité que des pirates s'emparent de ces identifiants et mots de passe et les utilisent.

Plus d'un milliard de comptes ont déjà été compromis

Dropbox a malgré tout demandé par email à nombre de ses utilisateurs de modifier leur mot de passe. Si vous avez reçu ce message, il faut immédiatement procéder à ce changement. 

Et même si vous n'avez pas été contacté directement, il serait préférable de le modifier par mesure de précaution.Ces dernières années, plus d'un milliard de comptes ont été compromis (MySpace, LinkedIn, Adobe et Badoo représentent à eux seuls 800 millions de comptes).

Entretien professionnel : êtes­ vous prêt ?

Entretien professionnel : êtes­ vous prêt ?

  

La date butoir du 7 mars 2016, qui verra se concrétiser, pour les employeurs, l’obligation d’avoir conduit un entretien professionnel avec tous leurs salariés présents dans l’entreprise depuis au moins deux ans.

 

En effet, l’entretien professionnel est une des nouvelles mesures de la réforme lancée par la loi du 5 mars 2014. Distinct de l’entretien annuel d’évaluation, ce dispositif constitue une nouveauté à laquelle les entreprises ont bien du mal à s’adapter.

Qui est concerné ?

 

Toutes les entreprises du secteur privé disposant de salariés sont concernés par cet entretien obligatoire, quel que soit leur contrat de travail et quelle que soit la taille de la société. Autant dire qu’il s’agit d’une petite révolution, notamment pour les entreprises qui jusqu’à présent n’avaient aucune obligation d’effectuer ce genre d’entretien, et qui doivent maintenant s’organiser.

Quand et à quelle fréquence ?

 

·        Tous les salariés embauchés avant le 7 mars 2014 devront avoir passé leur entretien avant le 7 mars 2016.

·        Pour les salariés embauchés après cette date, l’échéance se détermine tout simplement deux ans après la date d’embauche.

·        L’entretien professionnel s’effectue également à l’issue d’un congé, d’un arrêt longue maladie ou d’une période d’activité à temps partiel.

En quoi consiste l’entretien professionnel ?

 

L’entretien professionnel permet d’échanger avec le salarié sur ses perspectives d’évolution liées à son poste ou dans un autre poste.

Il doit permettre aux salariés d’identifier les moyens de mettre en œuvre son évolution de carrière, notamment à travers la formation. Il s’agit donc également d’un bon moyen de détecter les besoins en formation.

Formalités et obligation pour l’entreprise

 

Afin d’attester du déroulement de l’entretien, l’entreprise a pour obligation de rédiger un compte rendu, de stocker les souhaits exprimés par les collaborateurs et de fournir la preuve que l’échange a bien eu lieu.

Tous les six ans, elle doit faire effectuer au salarié un bilan professionnel, avec pour objectif de prouver que ce dernier a bénéficié d’au moins deux éléments parmi les suivants : avoir suivi une formation, avoir obtenu une certification, avoir bénéficié d’une évolution professionnelle ou avoir bénéficié d’une évolution salariale.

Risques encourus en cas de non-conformité

 

Pour les entreprises, de Plus de 50 salariés, qui ne seraient pas prêtes à temps, les risques encourus se chiffrent en nombre d’heures d’abondement du CPF, avec des montants pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros par collaborateur. Il est donc important de prévoir la mise en œuvre de ce dispositif dès que possible.

 

L’entreprise peut se faire aider et accompagner pour la réalisation de ces entretiens professionnels.

N’hésitez pas à nous contacter.

 

consultants@idrc-recrutement.fr

 

La DSN généralisée qui devait intervenir le 1er janvier 2016 sera aménagée en tenant compte de la taille de l'entreprise. Elle sera déployée progressivement dans les TPE-PME au cours de l'année 2016. Les entreprises soumises à la DSN déclareront leur DSN en phase 2 au 1er janvier. 

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